Homarus gammarus bogavante homard تروشت هومار بوكفانتي

Temps de pêche

Il peut atteindre 60 cm et au moins 8 kg, sa taille moyenne se situant entre 25 et 50 cm.
Sa carapace est bleuâtre souvent sombre, avec l’extrémité des pattes blanche et les antennes orange.
Son corps est composé d’un céphalothorax, d’un abdomen long, puissant et replié sur lui-même au repos, et d’une queue.
Deux grandes pinces se situent à l’avant du céphalothorax, à l’inverse de la langouste, qui n’en possède pas. Ses 2 pinces sont différentes : la plus large, armée de dents irrégulières, broie, tandis que l’autre, plus mince et armée d’une rangée de dents en scie, coupe. Elles se situent indifféremment à droite ou à gauche et sont particulièrement puissantes (voir informations complémentaires).
Ses yeux sont situés sur des pédoncules* mobiles, permettant une vision très large à 180°.
Le homard possède deux paires d’antennes : les antennules pour l'”odorat”, les grandes antennes pour le toucher (détection d’un éventuel danger). D’ailleurs, en plongée, vous pourrez observer le homard toucher son environnement, voire le plongeur (sous réserve de calme et de patience). Ses appendices buccaux sont les mandibules*, maxillules et maxilles, servant à la mastication et à la circulation de l’eau dans les branchies. Il possède un rostre* à l’avant de la tête, celui-ci est muni d’épines toutes tournées vers le haut.
Enfin, sa queue se termine par un telson*, formant une puissante nageoire caudale.
Des différences sont visibles entre le mâle et la femelle. Le mâle a de grosses pinces et un corps fin alors que la femelle a de plus petites pinces et un abdomen plus large.

ALIMENTATION

C’est un carnivore, il consomme tout animal qu’il peut maîtriser ou attraper. Ses proies sont plutôt des animaux lents, tels que mollusques, vers et échinodermes, mais cela peut être occasionellement des crustacés et des poissons, des animaux morts et des algues. Après la mue, il a été observé en train de consommer sa carapace, peut-être pour “récupérer” le calcium utile au durcissement de sa nouvelle carapace.
Ses prédateurs sont le poulpe et l’homme. Pour l’interaction humaine, voir le chapitre “Informations complémentaires”.

REPRODUCTION – MULTIPLICATION

Animal solitaire, le homard n’accepte la présence de ses congénères qu’en période de reproduction.
Les sexes sont séparés et l’accouplement se fait après la mue de la femelle, lorsque la cuticule* de cette dernière est encore molle. L’accouplement est souvent précédé de préliminaires et de parades nuptiales. Grâce à ses appendices abdominaux modifiés en organe copulateur, le mâle introduit son sperme dans le réceptacle séminal de la femelle, qui est stocké dans une poche (spermathèque*).
La femelle peut féconder ses œufs avec le même sperme au moins deux années successives. Plus la femelle est grande, plus elle produit d’œufs, entre 5 000 et 50 000 environ. Ils sont pondus entre juillet et décembre et sont portés sur les appendices abdominaux (pléopodes*) des femelles pendant 7 à 10 mois environ. 1/3 des œufs sont perdus à l’incubation. Pendant l’éclosion, la femelle agite ses pléopodes pour libérer les œufs. Les éclosions, étalées sur plusieurs mois selon la femelle, sont au maximum en mai-juin. On estime que 2 à 3 individus de la progéniture seulement arrivent à l’âge adulte.
Les larves libérées passent par plusieurs stades planctoniques* entre avril et août durant 1 mois, pendant lequel elles muent 4 fois avant de devenir des post-larves (ressemblant à de petits adultes) et commencer une vie benthique*. La température de l’eau influe sur le temps nécessaire qu’il faut aux larves dans ce processus pélagique*. Plus l’eau est froide, plus le processus ralentit (110 jours à 10 °C, 34 jours à 18 °C). Les larves nagent vers le fond et trouvent rapidement un abri.
En moyenne, le homard mue 10 fois la première année, 3 à 4 fois la deuxième, 1 à 2 fois la troisième, 1 seule fois ensuite, et après de moins en moins fréquemment jusqu’à l’arrêt complet de la croissance.

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Attention, les pinces peuvent sectionner un doigt ! Donc, en bon plongeur qui se respecte, éviter de les toucher ou de les attraper…
L’homme apprécie ses qualités gastronomiques.
L’espèce s’est raréfiée dans beaucoup d’endroits à cause de sa surexploitation, et notamment par le biais de la pêche au casier. La pollution est localement responsable de la diminution des populations.
Il est plus commun en Atlantique-Manche qu’en Méditerranée. Les 2/3 de la production viennent de la Manche, le reste du golfe de Gascogne. Cet ensemble ne permet pas de satisfaire la consommation nationale et la France doit importer massivement les homards de l’Irlande et de la Grande-Bretagne, mais aussi d’Amérique du Nord (Homarus americanus, le homard américain).